Info : Analyse du style de course
Analyse du style de course:
On ne vit pas forcément plus longtemps avec le sport, mais on se sent plus longtemps jeune et en forme. En fin de compte, le sport devrait contribuer à améliorer la qualité de vie et à lutter avec succès contre le problème millénaire du "manque d'activité physique".
La course à pied est l'un des sports les plus populaires en Suisse. Chaque année, plus de 500 courses populaires sont organisées et le nombre de participants ne cesse d'augmenter.
Bien qu'un enfant en bas âge maîtrise ses premières tentatives de marche à l'âge d'un an environ, la course doit être apprise. Chaque personne court de manière aussi individuelle que son apparence. Au fil des années, les muscles, les tendons et les ligaments se sont habitués à la charge de course individuelle. Un changement de style de course nécessite beaucoup de temps, car les ligaments et les tendons s'adaptent beaucoup plus lentement à une nouvelle situation de charge que la musculature. Les biomécaniciens ne recommandent donc pas de courir de manière unilatérale, en se concentrant uniquement sur un style de course. Il faut varier le style de course et l'adapter au rythme de course et au terrain. Varier le style de course permet d'éviter les surcharges gênantes.
D'une part, l'analyse du style de course permet de distinguer la zone du pied qui entre en contact avec le sol pour la première fois. On peut en principe distinguer la course au talon, la course au milieu du pied et la course à l'avant du pied. D'un point de vue biomécanique, ces trois techniques de course présentent des avantages et des inconvénients.
Le coureur de l'arrière-pied:
Le coureur de l'arrière-pied (course au talon) est la forme la plus fréquente de style de course lors d'efforts d'endurance prolongés. Dans ce style de course, le coureur se pose sur le bord extérieur du talon. La charge orthopédique est plus élevée que lors d'une course sur l'avant du pied (course sur la plante des pieds) en raison de la transmission de la force des articulations. L'effet de ressort est alors plus faible. Les chaussures de course compensent cela par un comportement d'amortissement renforcé au niveau du talon. Il en résulte un comportement de déroulement sur le métatarse et une empreinte de l'oignon. Le déroulement du pied implique généralement une légère rotation vers l'intérieur (pronation) du pied. Il s'agit d'un style de course économisant les forces.
Le coureur métatarsien:
Ce style de course entraîne un appui sur tout le bord extérieur du pied. Il s'agit d'une sorte de compromis entre le coureur de l'avant-pied et le coureur du talon. Le déroulé du pied est moins important que celui du coureur de talon. L'appui se fait sur la plante des pieds. Le risque de pronation excessive est particulièrement élevé, mais la charge sur les articulations est moins importante que chez le coureur de l'arrière-pied. Ce style s'impose de plus en plus. Son avantage réside dans le fait que la charge d'impact est la plus faible au niveau du métatarse. Cela réduit le risque de blessures au niveau du tendon d'Achille, de la cheville, du genou et de la hanche.
Le coureur de l'avant-pied:
Lors de la course, le coureur de l'avant-pied s'appuie généralement sur les orteils et la plante des pieds. La dureté de l'impact est plus élevée que lors du déroulement normal du pied. L'effet de ressort est toutefois accru. Courir sur l'avant du pied permet d'atteindre des vitesses de course élevées et est donc utilisé par les sprinters et les coureurs de montagne. La sollicitation des muscles du mollet et du tendon d'Achille est particulièrement élevée. Comme le pied n'est pas déroulé sur toute sa longueur, le risque de pronation excessive est très faible. En cas d'effort continu, ce style de course n'est pas adapté.
-> ; démonstration des techniques de style de course par le moniteur de sport
-> ; en option : imitation par les participants ; effectuer une courte distance (adapter le temps nécessaire)
Une autre possibilité d'analyse du style de course consiste à observer le pied après qu'il a quitté le sol (phase d'empreinte). On distingue alors les pronateurs normaux, les sur-pronateurs ou les supinateurs (sous-pronateurs):
Pronation normale:
Une pronation (rotation vers l'extérieur) correspond à l'anatomie saine du pied lors du jogging. Le pied se pose alors sur le bord extérieur du talon, ou du métatarse. L'appui se fait sur la face interne de la plante du pied. Dans le cas de la pronation, le bord extérieur du pied se soulève.
Surpronation:
Dans le cas de la surpronation, le bord intérieur du pied se plie trop fortement vers le côté intérieur. La surpronation peut avoir plusieurs causes. (malformation du pied, appareil ligamentaire faible, coureur débutant). Une pronation excessive se reconnaît à l'usure accrue de l'intérieur de la chaussure. Les coureurs de l'arrière-pied sont particulièrement sujets à la surpronation. Les conséquences d'une pronation excessive sont une sollicitation accrue de l'appareil articulaire de l'articulation du pied. La surpronation est corrigée par des semelles orthopédiques ou des chaussures renforcées.
La supination est le mouvement inverse de la pronation et se reconnaît à l'usure accrue du côté intérieur de la chaussure dans la zone avant. En quittant le sol, le pied se positionne vers le côté intérieur. Le manque d'amortissement entraîne souvent des dommages au niveau de l'appareil ligamentaire et osseux de l'articulation du pied. Il faut veiller à utiliser une chaussure suffisamment amortie ou renforcée, ainsi que des semelles orthopédiques.
-> ; montrer les phases de l'empreinte du pied par le moniteur de sport
-> ; contrôler les chaussures des participants ; les côtés intérieurs ou extérieurs sont-ils plus sollicités ?
-> ; Remarque : analyse gratuite du style de course dans la plupart des magasins de sport et aide au bon choix de chaussures (chaussures renforcées)
On néglige souvent le style de course lors de l'entraînement. Un style de course individuel adapté et correct aide à prévenir les blessures et les surcharges et permet en outre de rendre le style de course plus économique. L'observation ou des vidéos permettent d'analyser individuellement les nœuds du mouvement de course. Les déficits et les erreurs peuvent être signalés et corrigés par des exercices appropriés. Il est ainsi possible d'adopter un style de course économique, efficace et surtout sans blessure à long terme. Les erreurs typiques de la technique de course sont:
Overcrossing
L'overcrossing est un croisement de l'appui du pied au-dessus de la ligne médiane du corps pendant le mouvement de course. Souvent, cela s'accompagne d'une bascule du bassin.
- Causes : Différence fonctionnelle de longueur des jambes, déséquilibre musculaire.
- Problèmes : Surpronation, supination de l'avant-pied.
- Mesures à prendre : Etirer les adducteurs, renforcer les abducteurs, exercices de coordination et de stabilité, correction consciente du style de course.
Circumduction
La circumduction consiste à amener le pied vers l'avant après la poussée par l'extérieur ("marche en canard"). Il en résulte un mouvement giratoire.
- Cause : course insuffisante du genou, faible extension de la hanche lors de la poussée, élévation trop faible de la jambe inférieure lors de la phase d'élan.
- Problèmes : mouvement non physiologique du genou avec rotation, mouvement de course inefficace et non économique.
- Mesures : Renforcement du fléchisseur de la hanche et des muscles postérieurs de la cuisse, entraînement de la coordination, ABC de la course.
Extension réduite de la hanche
Une réduction de l'extension de la hanche est observée chez de nombreux coureurs. Souvent, l'extension se fait au prix d'une bascule du bassin vers l'avant (dos creux). Une extension insuffisante de la hanche entraîne généralement aussi une mauvaise extension du genou.
- Cause : déséquilibres musculaires, mauvaise technique de course.
- Problèmes : problème de dos (colonne lombaire), surcharge de la rotule en cas d'extension insuffisante du genou.
- Mesures : Étirement du muscle antérieur de la cuisse et du fléchisseur de la hanche, renforcement des fessiers, des muscles postérieurs de la cuisse et des muscles abdominaux, ABC de la course.
Extension insuffisante du genou
Une extension insuffisante du genou dans la phase d'appui est souvent associée à un enfoncement trop important de l'articulation de la hanche et du genou dans la phase d'appui.
- Cause : le raccourcissement des muscles de la cuisse et de la hanche entraîne une extension insuffisante de la hanche. Force insuffisante des muscles extenseurs de la hanche et des muscles postérieurs de la cuisse.
- Problèmes : Jumpersknee, arthrose de la rotule à long terme, mauvaise efficacité en raison d'une longueur de pas raccourcie.
- Mesures : Étirements ciblés, entraînement du style de course, ABC de la course.
-> ; montrer des schémas d'erreurs par le responsable sportif
-> ; à l'avenir, le responsable sportif doit observer les participants lors des exercices de course et signaler les schémas d'erreurs
-> ; les participants doivent également être sensibilisés entre eux aux corrections/conseils mutuels afin de progresser
1 tableau de conférence avec les principaux mots-clés de l'analyse du style de course et éventuellement des images (en option)
.