L'ergomètre de ski de fond offre une combinaison extrêmement efficace d'entraînement de force et d'endurance. L'entraînement se concentre sur les bras et les épaules, mais le tronc, le dos et même les jambes sont également impliqués, de sorte que l'on peut parler de stimulation globale, les mouvements étant à la fois rythmés et doux pour les articulations. L'appareil peut être utilisé de manière idéale pour faire grimper le pouls de l'utilisateur à la fin de l'échauffement (par ex. 8 x 20 secondes d'effort et de pause ou 4 x 30 secondes d'effort avec 1 minute de pause).
Exécution des mouvements:
Le travail avec l'ergomètre de ski de fond ne requiert aucune connaissance préalable des sports d'hiver, la technique est facile pour les débutants et s'apprend rapidement. Il faut néanmoins tenir compte de quelques points : Tout d'abord, il faut se placer avec les pieds à une distance légèrement supérieure à la largeur des épaules (la proximité de l'appareil est une question de goût, les personnes de grande taille préférant généralement une distance plus importante afin d'obtenir une extension complète des bras au point de départ, et donc une distance de traction plus longue). Les mains doivent également se trouver juste en dehors des épaules lorsque les poignées sont saisies. Comme les poignées de l'appareil sont fixées à des charnières librement mobiles, il est facile de les tourner dans ta position optimale. Les bords des mains, y compris le petit doigt, doivent être posés sur l'extrémité renflée de la poignée, ce qui permet d'appliquer une plus grande force de pression. Au début de la traction, tout le corps est tendu, seuls les bras restent légèrement fléchis, les poignées sont alors tirées vers le bas en oblique jusqu'à ce que les mains se trouvent juste en dessous des genoux (on évite une courbe en V où les mains s'éloignent du corps par les côtés). Au point le plus bas, les coudes sont complètement tendus, tandis que les genoux sont légèrement pliés (comparable à la position de départ d'un saut). Dans la phase de retour, le corps se redresse complètement, synchronisé avec le balancement des bras vers l'arrière. Un décollement des talons du sol est tout à fait acceptable, surtout à des vitesses élevées.
Attention:
Ne transformez en aucun cas chaque répétition en un squat (une flexion des genoux), car les jambes se fatigueraient trop vite. Avant chaque traction sur l'appareil, inspirer profondément et maintenir en permanence les muscles abdominaux sous tension.
Faciliter/Compliquer:
Le réglage du volet d'air permet de contrôler l'intensité. Plus le levier est déplacé vers le haut sur l'échelle (1-10), plus le clapet s'ouvre et plus l'air peut entrer dans la roue. Plus d'air signifie plus de résistance dans la phase initiale de la traction (comparable à une résistance plus élevée au pédalage dans les vitesses supérieures sur un vélo). Il est important de trouver un réglage qui permette de maintenir une pression continue et contrôlée. Un réglage trop élevé a pour conséquence que la résistance de l'air doit d'abord être surmontée par une traction excessivement forte et que le reste de l'amplitude du mouvement "tourne à vide", ce qui relève de la notion de gaspillage d'énergie. Si l'on fait attention au bruit de fond, on obtient un indicateur approprié : un bourdonnement aussi régulier que possible avec seulement de faibles pics dans la phase initiale de la traction devrait être l'objectif. La plupart des personnes qui s'entraînent ont tendance à être trop optimistes quant au réglage de la résistance. Comme souvent, moins c'est plus ; les niveaux 6-7 font leurs preuves pour les hommes, 4-6 pour les femmes. Des exceptions s'appliquent aux sportifs particulièrement lourds et puissants.
Variante:
On s'entraîne généralement avec la technique du double bâton, ce qui signifie que les deux bras travaillent ensemble de manière synchrone. La technique diagonale, où les bras sont utilisés en alternance, est moins courante, mais peut servir de variante. Elle permet d'atteindre des vitesses plus faibles que l'utilisation simultanée des bras, mais convient tout à fait comme stimulus d'entraînement occasionnel, qui génère avant tout une rotation saine de la colonne vertébrale et une sollicitation des muscles latéraux du tronc. La technique diagonale peut également corriger des déséquilibres dans le cas d'un développement inégal de la musculature du dos et des bras (par exemple après une blessure).